Paysage :
L’histoire d’Ödland dure depuis maintenant quinze ans, et nous avons eu envie d’embarquer pour un voyage d’une nature légèrement différente : Des vagues.
Nos expériences de mise en scène, composition et scénographie sont en train de donner vie à un spectacle unique, une comédie musicale !
Des vagues nous parle de temps qui passe, de création, d’enfant, de deux sœurs inséparables, de deux vieux perdus, d’un maître coq qui veut devenir peintre, d’une fille qui essaie d’écrire, de femmes oubliées au fond de l’océan. Le tout sur un bateau rêvé.
Sur scène, un bateau, deux capitaines, au milieu des vagues. Sur le pont du bateau, six passagers. Brune et Blanche, deux jeunes sœurs, sèment au vent les cendres d’un mystérieux défunt. Aimé et Albertine, deux vieux frère et sœur, effectuent leur toute dernière traversée avant l’oubli.
Diego, maître coq, nourrit le rêve de devenir un jour un grand peintre maritime. Anissa, quant à elle, note tout ce qu’elle voit dans un petit carnet secret qu’elle transporte partout.
Au début, la mer est calme, aucune vague à l’horizon. Mais un jour de tempête, deux passagères disparaissent dans les flots.
Des vagues, une tempête, un vertige, des chants hypnotiques, des décors qui tremblent au moindre souffle, des accessoires en papier plume, de la musique océanique déchaînée, un théâtre de ficelles, des personnages aux fêlures cousues main :
un fantôme, un cuisiner, une professeure d’art, une orpheline, un ancien taulard, une amnésique, des sirènes, des femmes méduses, un bateau, deux à la barre et une inquiétude qui rôde.
Alizée est la chanteuse d’Ödland.
En parallèle et après une formation de comédienne au Geiq-théâtre compagnonnage il y a dix ans maintenant, elle joue avec de nombreuses et nombreux metteurs en scène dans des créations sur des plateaux internationaux et signe à ce jour sa cinquième mise en scène.
Après avoir récrit et mis en scène Bingöl, road trip théâtral un projet sur l’intime, les origines, les départs, elle rêve à une épopée à grande échelle – comme un challenge – dans l’économie actuelle du théâtre. L’envie de musique, de voyage, de couleurs en réponse aux années sombres que nous venons de traverser, la porte à hisser ce projet comme un drapeau de joie sur un théâtre intergénérationnel, transgénérationnel et pluridisciplinaire.
Les liens entre passé et futur, récits intimes et universels conditionnent le travail d’Alizée Bingöllü depuis 10 ans. La création Des vagues les transcende.
« Théâtre et musique sont liés en moi, liés à mon parcours d’artiste, de femme. C’est grâce à mon groupe de musique Ödland que je suis devenue comédienne et c’est par la musique que je suis entrée dans le théâtre. Le théâtre est mon langage. Mon terrain de jeu. Depuis dix ans. C’est en dramaturge musicienne que j’imagine, co-écris, mets en scène, interprète Des vagues.»
Ödland, mon groupe, veut dire terrain vague en allemand.
Que fait-on sur un terrain vague ? On construit. On invente. On navigue. C’est une promesse d’autre chose. Je tiens le cap de mon terrain artistique. »
Lorenzo est pianiste et compositeur d’Ödland. Il est également scénographe et artiste papier. Il co-écrit Des vagues avec Alizée, et réalise la scénographie.
Si la scène est un espace entre deux réalités, ce monde et un autre, la chanson sera une région de cet espace alternatif, une alcôve, un boudoir, une estrade. Il y aura des chants seul et à plusieurs, tout le monde chante. Même les femmes oubliées et mêmes les enfants engloutis. Surtout eux, d’ailleurs, que peuvent-ils d’autre ?
« Comme Alizée, en panique
entre sa peur et son désir, son vouloir et son agir : dialectiques.
Contradictions du feu moteur et de l’eau berceau, des flammes et des larmes, obsolescence naissance, vie oubli, création destruction. Et au milieu, de la musique, dans un bateau, une maison, un royaume, peuplé de disputes, rêves et fantômes.
Un drame lyrique. Aux moments d’intensité si particulière, qu’ils soient oniriques, précieux, magiques, périlleux, critiques, amoureux, la parole devient chanson – neuf fois en tout.
Il y aura surtout des mélodies. Les comédien·nes se les partagent, les disputent, les approprient, les abandonnent. En compositeur, j’écris pour que la forme se tienne, fasse sens, soit à la hauteur, espérant qu’une oreille, attentive ou inconsciente, reconnaisse quelques motifs tout le long. Mais je m’offre assez de liberté pour pouvoir, en pianiste, jouer avec les vagues.
Un piano, quelques micros, peut-être un magnétophone, voilà pour la logistique. Une palette de couleurs, chaque soir un tableau à peu près pareil, voilà pour la musique.»
en complicité avec Joran Juvin, Naige et Sylvie Mongin Algan
Et voici qu’on s’évague
En prologue à l’intrigue
Notre vaisseau navigue
Des vagues
Glissez-vous dans l’une de nos séances de travail.
Nous répétons la chanson C’était l’histoire d’un bateau au Lycée Saint-Marc de Lyon.
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