Ni réactionnaire, ni traditionnelle, Ödland est une musique contemporaine, poétique, teintée de mélancolie parfois d’humour. Enrichie par son univers visuel, elle oscille entre folk, pop, chansons aux couleurs classiques ou parfois électroniques.
Ode à la liberté, au rêve et à l’aventure, Ödland reste fidèle à ses influences européennes, et à ses inspirations quelque part entre un bateau nuage et une cabane dans la forêt.
Comète
Tu es née dans le grand nuage d’Oort à des années lumière, dans la barrière d’Oort. Petit objet céleste au cœur gelé où siègent les poussières, boule de neige au cœur gelé.
Délogée de ton nuage commence ton voyage, entrée en silence ainsi commence ton voyage. Le vent de notre soleil te fait scintiller, merveille des merveilles, le soleil te fait scintiller
Les poussières de tes traînées s’apprêtent à briller, près de notre planète, tes traînées se mettent à briller. Mais tu subis des brûlures et tu t’évapores, c’est ta chevelure qui te tue et tu t’évapores.
Dans l’espace ta glace vaporisée, ta surface ionisée hélas est vaporisée
Comète, comète, voilà ta mort, et des météores commémorent encore ta mort.
Les YEUX DE L'OISEAU
Les yeux de l’oiseau. Le genre de choses qui vous font voir différemment un voyage à Ikea, où l’on se rend compte qu’un paquet d’1m92 de long et de 35 kg, c’est pas si facile à ramener chez vous en fait.
Alors ça vous fait un banc, un banc pour regarder le ciel des non-lieux herbus, espaces résiduels de la grande consommation où poussent pour un temps coquelicots aux franges d’Ikea. Les yeux de l’oiseau, le genre de choses qui vous font voir différemment ses yeux, à l’oiseau.
Cherchat, ne pleure pas lorsque tu m’entends chanter, j’ai toujours chanté. À la frontière du rire et du n’importe quoi, tu voudrais m’attraper une bonne fois, mais tu oublies que je suis née ici, dans ta boîte crânienne. J’y resterai toujours. Peut-être pas sous emballage mais jamais consommée, c’est comme ça.
Je viendrai peut-être, je mets des peut-être de partout, me poser quelques temps sur un nuage encéphale. Tu ne connais ni le jour ni l’heure. C’est comme ça. Je vole.
Espace résiduel. Herbes folles de la grande consommation. Ce coin de carré sauvage où poussent pour un temps coquelicots aux franges d’Ikea. Sur ce banc, compte sur moi pour t’aimer, mais pas pour être là.
Laisser le vent tout faire, ni jour ni heure. Claquer les portes et pousser les stratocumulus. Compte sur moi pour t’aimer Cherchat, mais pas pour être à l’heure, c’est comme ça. C’est comme ça.