NEW EP
Le
bateau
blanc
Dream Folk — Dark Jazz
EP LE BATEAU BLANC
December 13, 2024
Voguant entre folk onirique et jazz sombre,
on monte à bord d’un bateau blanc et fantomatique, à la destination énigmatique.
ALBUM LIVE · CONCERT AU REX
March 31, 2025
Retrouvez 11 chansons magiques extraites de notre concert du 8 mars 2025 au Rex de Feyzin pendant la tournée Le bateau blanc. Une immersion dans l’univers sombre et onirique d’Ödland en version live et intimiste.
À bord du bateau blanc voguent trois âmes perdues :
Au cœur de la traversée, les éléments se déchaînent. Dans un orage foudroyant, Anissa est précipitée par-dessus bord, disparaissant dans les profondeurs. Ce drame n’est qu’un prélude : une lettre retrouvée met en garde contre un territoire interdit, dissimulé au sud de la ville d’Östersund — les landes oubliées d’Ödland.
Le bateau blanc agit comme une allégorie flottante :
Un huis clos maritime où mémoire, identité et temps s’effondrent lentement, à l’image d’un navire hanté, errant sans but sur l’océan.
Inspirée d’une lettre retrouvée sur une plage norvégienne, la chanson oscille entre journal intime et hallucination, portée par une musique spectrale, instable, où les harmonies altérées évoquent l’effacement progressif des souvenirs.
La mer devient ici le vaste cimetière des rêves engloutis.
Le bateau blanc est intimement lié à Des vagues, pièce de théâtre musical écrite par Alizée Bingöllü et Lorenzo Papace.
Les deux œuvres se situent dans le même monde :
un espace où la mer, la mémoire et la disparition s’entrelacent.
La chanson Coup de vent incarne ce lien :
en deux minutes d’intensité dramatique, elle narre la chute d’Anissa, balayée par la tempête. Entre houle de piano, violon heurté et rafales sonores, le morceau capte l’instant précis de la disparition.
Quant à Les landes oubliées, elle synthétise tout l’univers d’Ödland : folklore imaginaire, horreur cosmique, mémoire effondrée. Elle trace la découverte d’un sentier vers un territoire effacé des cartes, peuplé de ruines et de rites obscurs, culminant dans un vertige sonore où s’entrelacent murmures et langues perdues.
Le refrain, « There is a land near Östersund », chuchote l’existence d’un Ödland dissimulé, entre Scandinavie et franges oubliées de la mémoire européenne.
Avec Le bateau blanc et Des vagues, Ödland atteint un sommet de cohérence esthétique : acoustique rugueuse, récits fragmentaires, formes simples, dégradées, beauté brisée.
La mer, la folie douce, l’effritement des civilisations et l’espérance obstinée résonnent dans un chant fragile, comme une prière pour un monde lentement englouti sous les vagues.
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